Je viens de mettre la main sur le tome 2 de la série "Arawn" (sorti courant janvier 2009), et vu que c'est mon vieux poto Sebastien Grenier qui est au dessin, je me devais de faire un petit article !
Cette série est un spin-off de la série "Légendes de la Table Ronde" (un projet collaboratif sur lequel Sébastien s'est fait remarquer avec quelques planches), qui conte l'épopée d'Arawn (personnage de la mythologie celtique brittonique). Un guerrier qui devient roi, puis un dieu... Avec en toile de fond une terrible prophétie.
Dans la veine du premier tome, ces "Liens du sang" (le tome 2 donc) est un condensé d'éléments issus de la mythologie celtique, mariés à une bonne dose de références du genre.
Même si l'histoire et les personnages semblent d'abord assez archétypaux, et les dialogues assez simples et directs, le tout produit au final un album sincère et efficace.
Plutôt que d'essayer d'injecter artificiellement de l'émotion et de la psychologie aux personnages (un défaut que je trouve inhérent à beaucoup de productions dites "adultes" qui veulent se la jouer en balançant du pathos à chaque réplique...), Le Breton installe la profondeur de ses protagonistes à travers l'action.
Car disons-le, c'est bien d'action qu'il s'agit avant tout ! De l'action barbare, intense, spectaculaire et sans temps morts
Graphiquement, Sébastien continue avec un malin plaisir à citer ses classiques d'une case à l'autre : Conan, Slaine, Lobo... ou encore des influences telles que Frazetta, HR Giger... C'est si dense que chaque case pourrait être un tableau.
D'ailleurs à ce propos, l'album est travaillé en couleurs directes, avec un large éventail de techniques (peinture, encres, grattages...), ce qui n'est plus si fréquent de nos jours pour mériter d'être signalé.
En résumé, un beau morceau de bravoure oldschool, simple mais bien ficelé, sur lequel on revient avec plaisir pour son beau niveau de réalisation
je t’axerais le premier à quelqu’un pour voir. En tout cas, je suis curieux de voir ce que Sébastien pourrait faire sur une histoire moins « conan ».